Il pleut cet après-midi là. Un vrai temps de chien pour ma première séance photo dans le Tarn et Garonne. En témoignent les gouttelettes sur le blouson. J'ai intitulé cette photo "Singing in
the rain". Pour la joie qu'elle dégage.
J'aime le gratté un peu rugueux de cette photo, ses ombres qui la rendent si vivante et si intime à la fois. Je n'ai pas cherché à la "tricher", en enlevant la pluie par exemple, je n'ai pas cherché à la "flatter" en la retouchant. Elle n'avait pas besoin d'être "lisse" pour être magnifique. Il faut parfois savoir ne pas intervenir pour préserver l'essentiel. Tout au plus, laisser la lumière se poser là où elle ne demandait qu'à aller. Je dis souvent que lorsqu'une photo est belle, elle se suffit à elle-même. J'ai une affection particulière pour les photos imparfaites, tout comme j'ai une affection particulière pour celles qui dégagent un vrai quelque chose. Il faut parfois accepter les contraintes, l'idée qu'on ne peut pas tout contrôler. En photo comme dans la vie.
J'essaie toujours de réunir les meilleures conditions pour les mettre à l'aise mais je ne maîtrise pas la météo. Quand je regarde une photo comme celle-ci, je me dis qu'il a bien fait de pleuvoir. Ils ont décidé de maintenir la séance photo et nous nous sommes joués de la pluie. Il est possible que l'air frais les ait rapprochés plus qu'ils ne l'auraient fait s'il avait fait chaud. Qu'il les ait motivé à me donner un "concentré" d'eux-mêmes, très rapidement. Au final, le contraste est saisissant entre le ciel gris-blanc et leur amour crève l'écran.
J'essaie toujours de réunir les meilleures conditions pour les mettre à l'aise mais je ne maîtrise pas la météo. Quand je regarde une photo comme celle-ci, je me dis qu'il a bien fait de pleuvoir. Ils ont décidé de maintenir la séance photo et nous nous sommes joués de la pluie. Il est possible que l'air frais les ait rapprochés plus qu'ils ne l'auraient fait s'il avait fait chaud. Qu'il les ait motivé à me donner un "concentré" d'eux-mêmes, très rapidement. Au final, le contraste est saisissant entre le ciel gris-blanc et leur amour crève l'écran.
C'est une photo de la vraie vie comme je les aime. Elle est de celles qui ne s'inventent pas, qui ne se créent pas. C'est toujours le
même plaisir -à un moment l'un deux se retourne vers moi, comme pour m'inviter à les "regarder", à rentrer dans leur cercle intime- et en une fraction de seconde, je me dis que je suis la plus chanceuse des photographes. C'est un précieux privilège, un véritable cadeau. Et comme tel, j'en prends un soin affectueux, presque amoureux.
Personne ne le sait mais je me retrouve souvent émue face à mon ordinateur. C'est toujours la même révélation lorsque je recadre l'image, que LA photo apparaît sur l'écran. Comme par magie, comme à la sortie du bain de révélateur du temps de l'argentique. Finalement, quoiqu'on en dise, la photographie numérique ne s’est pas autant éloignée de la chambre noire qu'on le pense. Enfin, c’est mon avis.
Personne ne le sait mais je me retrouve souvent émue face à mon ordinateur. C'est toujours la même révélation lorsque je recadre l'image, que LA photo apparaît sur l'écran. Comme par magie, comme à la sortie du bain de révélateur du temps de l'argentique. Finalement, quoiqu'on en dise, la photographie numérique ne s’est pas autant éloignée de la chambre noire qu'on le pense. Enfin, c’est mon avis.
C'est une grande responsabilité de photographier le bonheur des gens. J'ai beaucoup de chance d'avoir été là au bon moment. Une très belle photo, ça peut aussi ressembler à ça : une photo imparfaite d'un moment parfait.